- maternage
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• 1956; dér. du lat. maternus, de mater « mère », pour trad. l'angl. mothering1 ♦ Psychiatr., psychan. Technique de traitement des psychoses visant à recréer entre le patient et le thérapeute, sur le mode à la fois réel et symbolique, la relation de la mère et du nourrisson.2 ♦ Rare Ensemble des soins apportés aux enfants en bas âge.maternagen. m. Fait de materner.⇒MATERNAGE, subst. masc.A. — PSYCHANAL. Technique psychothérapique des psychoses visant à établir entre le thérapeute et le patient une relation analogue à celle qui existe entre une mère et son enfant (d'apr. CARR.-DESS. Psych. 1976). Le maternage exige du thérapeute (...) plus qu'une attitude maternelle, mais un véritable engagement affectif (LAPL.-PONT. 1967):• 1. En dehors des psychoses de l'adulte, le traitement et l'éducation de certaines catégories d'arriérés profonds, de psychoses infantiles (...) peuvent tirer bénéfice du maternage.LAFON 1969.B. — 1. Type de relations maternelles et psychologiques privilégiées entre mère et enfant, favorisant le développement normal de ce dernier. (Dict. XXe s.).— Période pendant laquelle une mère élève son ou ses enfants. Actuellement, seules quelques jeunes femmes de milieux favorisés mettent à profit leur temps de maternage pour parfaire leur formation ou réorienter leurs connaissances (CH. COLLANGE, Je veux rentrer à la maison, Paris, Grasset, 1980, p.110).— P. anal. Relation entre deux personnes dont l'une adopte, vis-à-vis de l'autre, un comportement maternel. Expression utilisée par J. Badoual in le Rôle du père dans le maternage à la période néo-natale, Conseil supérieur de l'information sexuelle dans la régulation des naissances et de l'éducation familiale, Paris, 17 octobre 1977 (B. THIS, Le Père: acte de naissance, Paris, éd. du Seuil, 1980, p.34).2. En partic. ,,Mise en oeuvre des moyens propres à assurer le développement d'enfants de zéro à trois ans, dans le cadre d'une collectivité`` (CILF, févr. 1974):• 2. ... les travaux sur les différents modes de maternage (kibboutz, famille africaine, etc.) sont d'un grand intérêt théorique et pratique dans leur confrontation avec celui de la famille occidentale nucléaire classique, considérée comme une entité abstraite.Vers l'Éducation nouvelle, 1er févr. 1974, n° 279, p.35.Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1956 (P.-C. RACAMIER, Psychothérapie psychanalytique des psychoses ds La Psychanal. d'auj., t.2, p.601). Dér. à l'aide du suff. -age du rad. de maternel; trad. de l'angl. mothering.
maternage [matɛʀnaʒ] n. m.ÉTYM. 1956, Racamier; du lat. maternus, de mater « mère », pour trad. l'angl. mothering. → Materner.❖1 Psychiatrie, psychan. Technique de traitement des psychoses visant à recréer entre le patient et le thérapeute (ou l'ensemble du personnel soignant), une « relation analogue à celle qui existerait entre une “bonne mère” et son enfant, sur un mode à la fois symbolique et réel » (d'après Laplanche et Pontalis).1 La technique de maternage se fonde sur une conception étiologique de la psychose qui rattache celle-ci à des frustrations précoces, essentiellement orales, subies par le sujet dans sa première enfance du fait de la mère.J. Laplanche et J.-B. Pontalis, Voc. de la psychanalyse, p. 233.♦ Par ext. Fait de traiter maternellement quelqu'un.2 Mise en œuvre des moyens propres à assurer le développement d'enfants de la naissance jusqu'à trois ans, dans le cadre d'une collectivité. || Les différents modes de maternage.2 (…) Niées en tant que mères, ces femmes sont pourtant jugées en tant que telles : c'est bien contre Inès que se dirige la critique lorsque son enfant s'est trouvé sale. C'est qu'en effet le maternage est considéré comme son travail naturel, exclusivement le sien (…)Hélène Larrive, les Crèches, p. 80.
Encyclopédie Universelle. 2012.